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Après ma lecture des nombreux opus composant la saga de « L’assassin royal », que j’avais adoré il y a plusieurs années, je m’attaque à celle de « Les aventuriers de la mer ». Signé Robin Hobb, célèbre romancière et spécialiste du genre, ce premier roman met en scène les protagonistes que l’on va suivre au gré des 9 livres que comporte cette histoire. Un début prometteur. 

Alors que le capitaine Ephron Vestrit se meurt, sa famille se déchire. Qui deviendra le nouveau propriétaire du Vivacia, le vivenef familial? Le vaisseau magique est en train de s’éveiller et avec lui, sa personnalité. Rapide et sacré, il attise les convoitises. 

Et alors qu’Althéa, jeune fille du bien aimé mourant, se bat pour ce qui lui revient de droit, les océans des rivages maudits recèlent de nouveaux dangers. Entre les serpents qui se multiplient et suivent les bateaux des esclavagistes à la recherche de leurs futures proies et un pirate qui aspire à régner sur les mers, ces dernières semblent de moins en moins sûres pour les honnêtes marchands de Terrilville.

« L’instant si longtemps espéré était parti comme il était venu ; Vivacia était éveillée, et, à part le premier élan de triomphe, elle n’avait rien ressenti de ce qu’elle attendait. Le prix était trop élevé.

A la seconde où elle se fit cette réflexion, elle regretta de ne pouvoir l’oublier. »

Le premier opus plante le décor avec brio. On y découvre un beau frère narcissique, une jeune fille capricieuse, un pirate psychopathe, un brave second, un moine brillant ou encore un serpent ambitieux et tous les autres protagonistes qui vont avoir une influence plus ou moins importante dans cette histoire. 

Et quand on sait que l’on a le temps, on peut détailler le caractère et l’arc narratif des personnages avec attention. C’est d’ailleurs l’un des points forts de cette autrice qui n’est pas avare en ce qui concerne le développement de ses héros et de leurs adversaires, des terres qu’ils vont fouler où des cultures auxquelles ils vont se confronter. C’est tout un univers qui prend vie sous nos yeux. Le lecteur appréciera se faire embarquer dans de grandes épopées homériques. 

Bien écrit et passionnant, cette histoire prend place dans le même univers que l’Assassin royal. On y retrouve des similitudes et des ponts vers son grand frère; de la nostalgie pour moi et un royaume très vaste à découvrir pour les nouveaux lecteurs. Frileuse d’être déçue il y a plus de dix ans et peu intéressée par le milieu naval, je ne regrette pas d’avoir démarré cette nouvelle série littéraire. Prochaine chronique à la fin du cycle. 

Les aventuriers de la mer – Pygmalion – 2001